Rallumer le feu

mardi 9 juin 2009

Emporté par mon nouveau job, exilé permanent au mois de mai, vidé par la semaine du sexe qui a épuisé toutes mes ressources, j'ai laissé mon modeste blog et mes fidèles lecteurs (rappel : je vous aime) à l'abandon. Mais j'espère bien que ce site va renaître de ses cendres. Nous avons perdu une bataille, mis un genou à terre, mais la croisade de l'étrange, du mauvais goût assumé et de l'outrance n'a pas dit son dernier post.

Pour nous donner du cœur à l'ouvrage, je vous propose trois extraordinaires chansons qui, non contentes d'user mon iPod, partagent un certain nombre de qualités : électro-pop, chantées par des filles, aux refrains imparables et résolument hédonistes (que j'aime ce mot !). En trois tubes incontestables à défaut d'être de la toute première fraîcheur, voici donc un avant-goût de l'été. Soleil massif, marivaudage au Macumba et bière coulant à flot sur les T-shirts brûlants. Préparons-nous !

Sous influence directe de Blondie, et marchant sur les traces des regrettés Cardigans, voici les suédois de The Sounds - emmenés par la ravissante, horripilante et bisexuelle Maja Ivarsson. J'avoue ne pas bien connaître leur discographie mais il faut tout de même reconnaître que ce titre, Tony the Beat, qui date de 2006, est une vraie réussite, un de ces chansons dont on devient tout de suite addictif. Après une intro délicieusement bitchy (qui n'est pas sans rappeler les Ting Tings), arrive alors un refrain absolument dévastateur et qu'il est im-po-ssible de ne pas aimer instantanément.
This song is not for you lovers
Woo-oo-oo
Don't stop push it now
And I will give it all to you
Don't just stop now
And try to give it all up







The Sounds - Tony The Beat
OK, tout cela est flashy & superficiel et ne marquera sans doute pas l'histoire mais combien de groupes peuvent revendiquer de telles pépites pop et sucrées ?


Dans un registre très proche, on trouve ce groupe anglo-canadien qui répond au nom légèrement ridicule de Dragonette. Ils avaient apparemment jouï d'un excellent buzz en 2005 et leur premier gros single, I Get Around, ci-dessous, était attendu comme le Messie par la presse musicale anglaise. Las, malgré tout le battage médiatique dont ils ont fait l'objet, ce titre n'a pointé qu'à une piteuse 92e place avant de retomber dans un relatif anonymat.
Quel dommage ! Cette chanson si sucrée, si entêtante, au refrain simple et addictif (Here I come when I better go / I say yes when I ought to say no) méritait largement une place de #1 dans le monde entier. Les voies des charts et du succès sont impénétrables.







Dragonette - I Get Around
Et je mets également l'excellent remix qu'en ont fait les australiens de Midnight Juggernauts. Proche de l'original, un peu moins spontané peut-être mais plus orienté dancefloor. Très très efficace.







Dragonette - I Get Around (Midnight Juggernauts Remix)


Mes idoles du moment : l'inénarrable duo Sexy Sushi en tenue de scène

Pour compléter en finesse ces perles estivales, voici un titre inouï que je ne me lasse pas d'écouter depuis un mois : le flamboyant Enfant de Putain / Salope Ta Mère, signé par mes chouchous Sexy Sushi (pardon, Maman). Comme disaient les Inrocks la semaine dernière, à côté de Sexy Sushi, Orelsan c'est Soeur Sourire.

J'ai vraiment beaucoup écouté cette chanson et je cherche sérieusement à comprendre pourquoi elle me fascine autant, au-delà d'un certain plaisir, ouvertement infantile, à transgresser tous les interdits de langage. Par ce tombereau d'injures, je trouve que Rebeka Warrior explore de nouvelles manières de jouer avec le langage, se présentant ainsi comme une espèce de fille indigne de Georges Pérec. Une telle accumulation d'injures ordurières finit par vider les mots de leurs sens premier (un peu comme quand on répète un mot à l'infini, même le plus simple : au bout de 50 répétitions, il ne veut plus rien dire). Cette logorrhée, compacte et homogène, se mue au bout de quelques minutes en une étrange mélopée de laquelle plus aucune mot ne se détache vraiment. Enfin, c'est comme ça que je l'entends. Quoi qu'on en pense, cette démarche, passionnante et presque dadaïste, est tous cas très drôle. Sexy Sushi rules !







Sexy Sushi - Enfant de putain / Salope ta mère


Et je reparlerai très bientôt de cinéma sur ces pages. J'ai continué à voir beaucoup de films ces dernières semaines, de grands classiques à de superbes gialli en passant par de petites perles de série B d'horreur.
En guise de preview, voici quelques belles images de films qui m'ont particulièrement marqué récemment et dont je parlerai bientôt. Stay tuned!






Celui ou celle qui arrive à identifier les films dont sont extraites ces captures gagne un pin's parlant collector des Crados. A très vite !

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