Michel Gondry, 2008
Le pitch : deux employés un peu losers d'un magasin de location de films (des VHS !) effacent accidentellement les bandes des films et vont donc tourner des remakes qui vont connaître un succès retentissant dans leur petite ville de Passaic dont est originaire le pianiste Fats Waller.
Fats Waller j'aime bien. Un des tous premiers CDs acquis par mon père était un disque de Fats Waller. Je devais avoir 10 ou 12 ans et on écoutait beaucoup à la maison. Je me souviens que j'étais fasciné par le fait que ces enregistrements dataient des années 30.
J'ai bien aimé ce film sinon, sans plus. 5 sur 10 je dirais. En fait je suis très fan des bricolages de Michel Gondry. On imagine ce type avoir une idée astucieuse à la seconde mais je trouve que le film n'exploite pas suffisamment ces idées. Les scènes de tournage des remakes est ce qu'il y a de plus intéressant dans le film, bien plus que la Grande Histoire à côté, qui est trop peu crédible (ça c'est pas grave) et assez gnan-gnan (ce qui me gêne plus). Donc bref, ces trop rares scènes de tournage exposent beaucoup des dizaines d'idées visuelles géniales et on n'en profite pas assez, c'est trop court et il y en a trop ! On a envie de lui dire d'aller moins vite, on a envie d'en profiter plus.
Be Kind Rewind fait référence de manière évidemment directe à plein de films qui font partie de notre culture commune : Ghostbusters, Robocop, Le Roi Lion etc. Le scénario rêvé pour placer plein de références à des films aimés par le réalisateur. Pourtant je n'ai pas senti chez Michel Gondry une vraie passion à parler de ces films-là. Je l'ai plutôt senti intéressé par les aspects ludiques des remakes. Je n'ai pas vu d'hommage appuyé à tel ou tel. Tout cela me donne l'impression que Gondry n'est pas un cinéphile.
Parmi les acteurs, Danny Glover m'a un peu gonflé dans son rôle de vieux black plein de sagesse à la voix grave, un peu moins pénible que Morgan Freeman dans ce genre mais pas très intéressant. En revanche, Jack Black, Mos Def et l'âgée mais exquise Diane Keaton sont excellents chacun dans leur genre. J'ai une vraie affection pour Jack Black et ses yeux qui pétillent. Je trouve que c'est un vrai acteur bigger than life, dans tous les sens du terme. Il m'avait déjà particulièrement marqué dans King Kong, où il interprétait un vrai rôle de passionné, prêt à tout, prêt à se détruire pour aller au bout de son film. C'était lui le vrai héros je trouvais, pas Adrien Brody ou Naomi Watts.
En conclusion, ce film est pour moi comparable dans sa semi-réussite à La Science des Rêves, mais reste bien en-deçà de l'émouvant, captivant, fantastique Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Rendez-moi Kisten Dunst ! (et Mark Ruffalo aussi)
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