Mario Bava, 1965
Je continue méthodiquement à regarder des films de Mario Bava mais je n'ai, pour l'instant, toujours pas trouvé la moindre parenté entre Bava et le réalisateur de Suspiria. Avec Planet of the Vampires, on est loin du film d'épouvante mais plutôt dans une série B, une vraie de vraie, de science-fiction, avec une pointe d'horreur.
Pitch : dans une galaxie lointaine et à une époque indéterminée, deux vaisseaux spatiaux, l'Argos et le Galliot, mettent le cap sur une planète inconnue d'où est émis un signal de détresse. Après un atterrissage mouvementé, les équipiers du Galliot sont saisis d'accès de folie et s'attaquent les uns les autres. Le brave capitaine Markary (Barry Sullivan) parvient in extremis à ramener ses ouailles à la raison et lance une expédition à la recherche de l'Argos dont on est sans nouvelle. Le capitaine et son équipe font bien vite une macabre découverte : les équipiers de l'Argos se sont apparemment entre-tués. La situation s'aggrave car, peu après l'enterrement, certaines cadavres disparaissent et d'autres ressuscitent carrément en morts-vivants super agressifs. Le capitaine Markary, décidément plein de sagesse, décide alors qu'il est grand temps de quitter cette planète infernale. Mais entretemps ... le convecteur d'énergie cosmique a été saboté !!
Je n'aime pas le mot 'nanar' mais il faut bien avouer que ce terme semble avoir été inventé spécialement pour qualifier Planet of the Vampires. Tous les aspects du film sont contaminés par un incroyable amateurisme foutraque : acteurs, histoire, décors, costumes. Tout, absolument tout, est frappé du sceau "Série B" et il faut parfois un peu s'accrocher.
D'ailleurs, je suis déjà un peu en train de changer d'avis sur le discours que j'avais tenu à propos de Danger: Diabolik, à savoir que je n'aime pas me moquer des films, que je ne les aime pas à cause de leurs défauts mais en dépit de leurs défauts. En regardant Planet of the Vampires, je me suis surpris à rire devant le comique involontaire de certaines scènes (attitude que je déplore pourtant !). Je pense notamment à l'hallucinante scène suivante : nos deux héros, Markary et Sanya, pénètrent dans un vaisseau hanté. Sanya pose sa main sur un espèce d'interrupteur et la retire immédiatement en poussant un cri "Ce truc est électrifié, je viens de me prendre une décharge !". Markary répond "Ah bon ? Fais voir" et il pose à son tour sa main sur l'interrupteur et se prend évidemment lui aussi du 220V, avant de s'écrier un truc du genre "Ah mais oui tu as raison, c'est électrifié !". Et tout ça en gardant un sérieux imperturbable, dans leurs costumes absolument ridicules et des décors en carton. N'importe quoi .... Il faut le voir pour le croire.
Quel que soit l'angle selon lequel on se place, ce film est donc assez catastrophique. Toutefois, je note malgré tout quelques beaux décors psychédéliques, avec de jolies éclairages rouge/vert qui ne sont pas sans rappeler ceux de Suspiria. La fin, très noire et nihiliste, est également plutôt réussie et réjouissante. On peut d'ailleurs noter que Ridley Scott s'est fortement inspiré de Planet of the Vampires (de l'histoire hein ! pas du reste) pour Alien.
Et puis au-delà de ces légères qualités, il y a un je ne sais quoi dans ce film qui le rend sympathique, qui donne envie de l'aimer un petit peu malgré tout. Je pense que Mario Bava est un cinéaste sincère, pas du tout deuxième degré, et je crois que c'est cette fraîcheur de ton qui rend le film attachant, malgré ses invraisemblables défauts.
Je trouve que le type de droite a quelque chose de Zinédine Zidane. Et, oui, ils portent ces tenues pendant TOUT le film
8 commentaires:
Ce n'est peut être pas mon Bava favori mais La Planète des Vampires est l'un de mes films de SF préféré. Un vrai régal. Les costumes (combi noires, logo SS de l'espace - wahou !), les décors montés sur un plateau de péplum rikiki et saturés par des machines à gaz colorés, les jeux de miroirs pour combler les différences d'échelles entre les acteurs et les maquettes (car tout ou presque est fait en petites maquettes), tout ça, c'est vraiment sublime. Ravissant même. Et des idées de partout.
Du coup, parler de nanar (ou de serie B ? il faudrait savoir, ce n'est pas du tout la même chose) me semble très expéditif et peu fondé. Le scénario et le jeu des acteurs dans La Planète Des Vampires reflètent parfaitement le ton léger de la SF populaire des années 50 et 60. Comme un Anticipation des débuts ou La Faune De L'Espace de Van Vogt (au passage, une autre source d'inspiration pour Dan O'Bannon et son scenar d'Alien) Bref, il n'y a rien de catastrophique là dedans. Tout juste peut-on regretter un rythme parfois un peu languissant. Pour le reste, il s'agit simplement de la mise en forme sur pellicule d'un langage pop-culturel désormais totalement obsolète. Tu parles de fraicheur... et c'est exactement ça, la SF d'hier, redécouverte aujourd'hui.
Quant à l'amateurisme... holala... disons que Bava était extrêmement doué pour les effets spéciaux, les trucages, transformer un budget de misère en gigantesque festival d'images fascinantes. Argento lui demanda d'ailleurs de l'assister sur Inferno. Et parler d'amateurisme, en connaissant les restrictions dont Planète des Vampires fut victime et en connaissant aussi les aptitudes de Bava pour la supercherie, confine à la même bêtise qui fait dire à certains que Rollin c'est mou et mal-joué ou que Franco c'est flou et chiant. Ce sont des exemples parmis tant d'autres... Mais bon, voila, Nanar, Second Degré et Kitsch sont des termes qui ont le vent en poupe. Ils sont faciles à utiliser (comme tu le fais toi-même remarquer... et je suis d'accord) pour définir n'importe quoi n'importe comment, juste en quelques lignes. Et pour des films comme celui-ci, ou Danger Diabolik, c'est un peu triste... Ce serait comme passer à coté de la substance même du film. Mais j'ai l'impression que ton blog fait état d'un cheminement (serieux) vers des territoires dits Bis ou Obliques (ou Secondaires, Inutiles, Étranges, Surréalistes....) et j'espere donc que tu decouvrira d'autres Mario Bava.
Je peux d'ailleurs te conseiller Le Masque Du Demon, son premier film, dans une veine gothique-fantastique, et Six Femmes Pour L'Assassin, véritable acte de naissance du genre Giallo.
Merci beaucoup pour cet long et érudit commentaire, d'autant plus flatteur que je suis un lecteur assidu de ton blog.
Tu as tout à fait raison de dire que mon blog fait état d'un cheminement. Au départ, l'idée pour moi était de garder une trace des films que je voyais - et pas du tout de faire un recensement des films que j'ai déjà vus. Je dis "à chaud" ce que j'ai pensé d'un film et mon avis peut tout à fait évoluer. Quand j'ai démarré il y a un an, je n'avais jamais entendu parler de Bava, Rollin, Franco, Rozier, Franju ou Argento. J'avais une culture classique : en gros, des incontournables du muet en passant par Lubitsch/Capra jusquà la nouvelle vague pour finir sur les Desplechin/Lynch/Podalydès/Scorsese. Beaucoup de grands films mais très classiques. C'est donc animé de la curiosité du néophyte que j'ai abordé le cinéma bis, un peu par hasard, et j'essaie avant tout de regarder ces films sans a priori, au premier degré. Même si c'est pas facile, je me force à ignorer le côté "culte" (j'exècre le terme "film culte" ... pouah !) ou anti-culte des films.
En fait ton commentaire est en plein dans les questions que je me pose depuis que je regarde ce genre de films (et j'en regarde de plus en plus !). Qu'est-ce qui fait que ces oeuvres me touchent autant bien qu'elles aillent souvent à rebours des "règles de cinéma" que je croyais indispensables à la réussite d'un film ? Est-ce que j'apprécie ces films juste parce-que ce sont des films à part, conspués par les dictateurs du bon goût ? J'ose croire que non. N'aimer que les films bis est aussi une forme de sectarisme, que j'évite comme la peste. Je me suis d'ailleurs fait limite insulter par les membres d'un forum de cinéphiles US auxquels j'avais osé déclarer que je pensais que Planet of the Vampires n'était pas un chef d'oeuvre ! Je me méfie donc du snobisme de mauvaise foi dont font souvent preuve les ultras du cinéma bis, qui disent que Ed Wood vaut plus que Chaplin. Il y a des extrémistes dans les deux camps et je les fuis. Un film à petit budget n'a pas, a priori, plus ou moins de valeur qu'un film à gros budget.
Pour revenir à Bava, je pense en effet comme tu le dis qu'il y a une forme de poésie, de fraîcheur et d'originalité qui est forcément attachante. Ce type est un poète d'une inventivité rare, cela se voit. Je suis à mille lieux d'avoir une culture pop-SF des années 50 et 60 - ce qui fait peut-être que je ne peux apprécier Planet of the Vampires à sa juste valeur. Mais pour moi, encore une fois, les grands films s'apprécient hors de tout contexte et sont des oeuvres d'art qui existent par elle-mêmes. Les films truffés de référence, trop ancrés dans une culture ou une époque, n'ont pour moi (au mieux) qu'une valeur informative. C'est sans doute pour ça que les films de Tarantino me laissent froid.
Tu cites Jean Rollin et Jess Franco. Je pense que tu as pu voir sur mes billets précédents à quel point je suis fasciné par Rollin (dont j'ai dévoré l'autobiographie), malgré les acteurs souvent nuls et le rythme lent (je le pense vraiment, mais ne réduis pas les films de Rollin à cela). Quant à Jess Franco, je ne pense pas être tombé sur les bons, même si je me sens irrésistiblement attiré par ce type. Je cherche avidement à me procurer Vampiros Lesbos, dont j'ai lu beaucoup de bien. M'en conseillerais-tu d'autres ?
Et oui, je suis bien d'accord, les termes Nanar, Second Degré et Kitsch sont atroces. C'est vraiment tomber dans la facilité que des les utiliser (je l'ai fait pourtant). Ces termes sont souvent la marque de fabrique d'un insupportable deuxième degré, d'une fausse connivence abjecte et d'un mépris total des cinéastes en question.
En tous cas, je n'abandonnerai surement pas sur Bava : j'en ai 2 autres dans ma pile que je vais bientôt regarder (Black Sabbath et Blood and Black Lace) et je note bien les 2 que tu recommandes.
Black Sabbath et Blood & Black Lace, ce sont bien les deux Bava recommandés (en titrage US).
Quant à Jess Franco, le mieux (vu que tu es un amateur de Franju) serait de débuter par Diabolical Doctor Z. Un film fantastique, en décalque des Yeux Sans Visage et au Noir & Blanc magnifique. Vampyros Lesbos, ensuite, qui, en étant hyper-coloré, érotique, psychédélique, permet de réaliser un grand écart dans l'approche des bandes de l'espagnol.
Sinon, il y a énormément de choses très intéressantes et très justes dans ta réponse. Je ne ne sais pas trop par où commencer mais j'ai l'impression que, dans l'ensemble, nous sommes assez d'accord - sauf, peut-être, sur une certaine appréhension de la forme cinématographique. Car je considère assez peu souvent le cinéma bis comme à rebrousse-poil des convenances cinématographiques établies. Je le trouve même en avance, et pas toujours involontairement. Mais ça va devenir long à expliquer... Entre l'avant-garde, l'éclosion du bizarre dans la pauvreté, le spectacle populaire qui cache quelques sous-entendus et aussi mon dégout croissant pour un cinéma actuel, qu'il soit commercial ou d'auteur, de plus en plus calibré, efficace, sans maladresses dans son propos ou son art - un cinéma sans surprises, en quelque sorte. Tu as cité un nom (Tarantino), je ne parlerais pas des autres... Et si certaines personnes qualifient le Bis de cinema de mauvais gout, ou "nanardisent" à tout va, c'est principalement par un certain formatage culturel dans le regard - cela concerne aussi bien les lecteurs des inrocks que les fanas d'horreur ricaine abonnés à Mad Movies.
D'ailleurs, tu as parfaitement raison lorsque tu abordes le problème rampant du sectarisme. Je ne prêcherais jamais le Bis à outrance. De Lubitch à Antonioni en passant par Fritz Lang ou Tourneur ou Bava ou Araki, je cherche toujours à regarder des choses différentes. Et j'essaye de les juger sur le même plan. Car je pense que tout à son importance et que tout se répond. L'inutile et l'absolu - ça fonctionne en paires inséparables, qui s'éclairent et se mélangent.
Mais surtout, il n'est pas nécessaire de connaitre (de près ou de loin) un genre pour apprécier un film.
Par exemple, tu as, semble-t-il, adoré Suspiria... sur lequel j'ai une opinion pas forcement majoritaire et moyennement positive au fil du temps... et, dans ta critique, tu classe Suspiria dans le sous-genre horrifique du Slasher, ce qui ferait hurler au blasphème un nombre incalculable de Argento-phile intégristes ou non...
Moi, je m'en fous un peu, c'est même pas un vrai giallo ce film :)
Bref, l'important dans cette affaire, c'est ton ressenti. Tu vois Suspiria et voila ce film qui attise ta curiosité et l'oriente vers une certaine branche du cinéma, que les critiques à petites boites pour ranger les styles nomment Bis rital des seventies. L'important, c'est de toujours fouiller, en dépit des étiquettes et des avis, élogieux ou négatifs. L'important, c'est que les expériences cinématographiques (et littéraires, picturales, sonores), ces expériences passées s'entre-croisent, s'enrichissent, se multiplient. Un film est plus que le contexte dans lequel il fut tourné, c'est aussi le contexte dans lequel s'opère la vision du spectateur.
Et là dessus, je ne pense pas qu'une œuvre d'art existe uniquement par elle-même.
Bon, je vais m'arrêter là pour le moment. En tout cas, merci pour cet échange (qui, je l'espère, n'est pas terminé...)
Continuez comme ça j'aime beaucoup votre blog! :)
http://max-las.blogspot.com/
;)
maxlas> Sympa votre commentaire. Ca fait toujours très plaisir d'avoir des retours.
ROBO32.EXE> Merci encore pour cet échange qui m'instruit sur de nombreux points et m'oblige également à clarifier mon point de vue. Je crois qu'on est d'accord sur les dangers des sectarismes de tout bord. Je suis 100% d'accord quand tu dis que l'important est de fouiller, inlassablement, en dépit des étiquettes. Fouiller, chercher, creuser, tenter. Le problème étant bien sûr qu'il y a 10,000 films à voir et que les journées ne font que 24h : il faut bien suivre des recommandations. 3 films par jour, 3 livres par semaine disait Truffaut.
Sur la forme cinématographique, on n'est peut-être pas complètement d'accord effectivement. Je crois que je suis encore assez old school : j'aime qu'on me raconte une histoire qui se tienne avec des personnages crédibles. Mais mon niveau d'exigence n'est pas très élevé et je suis prêt à faire beaucoup de concessions sur ces derniers points si (1) je sens qu'on ne se fout pas de ma gueule (2) l'univers visuel/sonore est suffisamment éblouissant pour qu'il transcende le scénario et les acteurs. Parfois devant un film, sur une maladresse de trop, on peux ressentir une cassure très nette, ce moment où l'on se dit "Je n'y crois plus, je ne marche plus. Ce n'est qu'un film, ce n'est pas la vie". Et quand cette cassure se produit, tous les défauts du films sautent aux yeux. Les meilleurs films sont évidemment ceux où cette cassure n'arrive qu'au moment du générique de fin. Sur Planet of the Vampires, je l'ai ressentie assez tôt et j'ai vite basculé en mode documentaire genre "je m'instruis sur le cinéma SF bis des années 60" - et ce n'est pas ça que je cherche.
Je reste assez néophyte sur ces sujets évidemment et quand tu dis que le cinéma bis est "en avance, et pas toujours involontairement" ou que tu évoques "l'avant-garde, l'éclosion du bizarre dans la pauvreté, le spectacle populaire", je crois que je comprends un peu de quoi il s'agit mais il faut encore que je m'enfile beaucoup de films et de livres avant de pouvoir avoir un point de vue vraiment personnel et éclairé.
En tous cas; tu as bien fait de m'encourager sur Bava : je viens de voir hier Black Sabbath (aka I Tre volti della paura / Les trois visages de la peur) et c'est un vrai bijou de film d'épouvante. Lumières, décors, mise en scène, acteurs, rebondissements de l'histoire : tout est (presque) parfait. J'en parlerai bientôt plus longuement. En revanche, je ne crois pas que ça soit le même que Black Sunday (aka La maschera del demonio / Le Masque du Démon) que tu m'as recommandé.
Je note bien Diabolical Doctor Z de Franco, même si ce dernier m'a l'air assez difficile à trouver.
Et alors comme ça, Suspiria n'est ni un giallo ni un slasher ?
oups, oui, désolé. je confonds constamment ces deux titres US.
Pour Suspiria, je dirais pas Giallo puisqu'on y trouve beaucoup d'éléments surnaturels. Le giallo, caricaturalement, c'est un mystère policier avec un gars à gants noirs et un razoir qui tue des filles nues et point barre. L'exemple premier étant, eh oui, Blood And Black Lace.
Sinon, je crois bien que Diabolical Doctor Z est dispo (avec VF d'époque et transfert nickel) en zone 1 chez Mondo Macabro, un éditeur qui a la classe !
Mondo Macabro ! Je ne sais pas encore si il a de la classe mais il a en tous cas un nom prémonitoire. Je vais m'orienter sur cette piste. Je viens de voir Vampyros Lesbos au fait et c'est très, très, bien
Effectivement suspiria a trop d'éléments surnaturels et de magie noire pour être considérer comme un giallo, "La fille qui en savait trop" et "Six femmes pour l'assassin" de Bava, "l'oiseau au plumage de cristal" et "Le chat à neuf queues" d'Argento sont les giallos les plus populaires et probablement les chef-d'oeuvres du genre.
Personellement je suis fan de cinéma quelque soit le genre, en gros le ciné-club d'antenne 2, le cinéma de minuit sur FR3 et Mr Eddie ont tous participé à ma diversification cinématographique. En fait au delà des genres, il y a des créateurs qui ont eu plus ou moins de chance de tomber sur des producteurs mais tous ont fait avec les moyens du bords (Coppola a bien réalisé un bon série B "Battle beyond the sun" pour Corman). Qu'ils s'appellent Mario Bava, Dario D'argento, Jean Rollin, Jess Franco mais également Russ Meyer, ces réalisateurs ont une vision, un univers sans concession à nous donner et c'est cela leurs forces et aussi souvent leurs manques de moyens. J'aime ces réalisateurs pour ça. Déjà à cette époque leurs manques de concessions les mettaient dans la production parallele faite avec les moyens du bord. Imaginer aujourd'hui où la notion de profit est de plus en plus présente et où les producteurs ne lachent leurs sous qu'avec beaucoup, beaucoup de parcimonie. De plus la rentabilisation du cinéma est moindre comparée à ces années là, on arrive forcément au constat que les univers personels des réalisateurs sont compromis ou passent sur un réseau marginal où l'amateurisme est roi, s'il y en a qui sortent du lot ils sont noyés dans la masse youtube.
A part quelques directeurs (genre Rodrigez completement independent et encore....), ou quelques independants mais qui je trouve se font de plus en plus conventionels, il ne nous reste plus que ces tarés de ces époques qui faisaient leurs cinema et pas un autre.
Avez vous remarqué le nombre croissant de blockbuster qui sont des remake de petits films des années 60 sans qu'on cite l'original ("The mandcchurian candidate" est le 1er qui me vient à l'esprit), on ne fait plus vraiment des films de genre mais des films à la manière d'un genre...
Bonne découverte à toi de tous ces films
Kodé
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