En ne regardant que le cinéma, on se rend compte que tous les "genres", même les plus obscurs, ont tôt ou tard été traités de manière intelligente par de grands réalisateurs qui ont donné à chacune de ces sous-catégories de cinéma leurs lettres de noblesse : la science-fiction par Stanley Kubrick, le cinéma d'horreur par Dario Argento ou Peter Jackson, l'ultra-violence par Martin Scorsese, les films de kung-fu par John Woo etc etc.
La seule catégorie qui me paraît résister au bon goût et au talent est la représentation explicite de la sexualité. C'est d'autant plus étonnant que nous sommes tous concernés par cette thématique - contrairement aux westerns ou aux films de zombie par exemple, qui ne peuvent nous toucher qu'indirectement. J'avoue n'avoir toujours pas trouvé d'explication satisfaisante à cette anomalie : pourquoi les films sexuellement explicites sont-ils en général si laids, si vulgaires et en fin de compte si peu excitants ?
Je n'arriverai sans doute pas à trouver la réponse mais, en attendant, mon objectif pour cette semaine est donc d'écrire
Laura Elena Harring et Naomi Watts dans Mulholland Drive
(et en haut à gauche : Michèle Mercier dans Tirez Sur Le Pianiste de Truffaut)
(et en haut à gauche : Michèle Mercier dans Tirez Sur Le Pianiste de Truffaut)
Ce blog sera donc réservé à un public averti dès demain et jusqu'à dimanche prochain. Enjoy !
4 commentaires:
Personnellement, je considérerai que le genre érotique/pornographique a été, et à de très nombreuses reprises, traité de manière intelligente (en tout cas plus intelligente qu'un kung-fu de John Woo, si je puis me permettre, question de gout, j'ai quelques difficultés avec les vols de colombes et les ralentis sirupeux). Et a aussi gagné ses lettres de noblesses à de très nombreuses reprises, autant en littérature qu'au cinéma.
Après, hum... le bon gout et la subtilité ne me paraissent pas être d'excellents critères pour juger le niveau global d'ingeniosité et d'intérêt d'un genre (multicéphale) qui a souvent flirté avec la mise à mal (brutale, directe et sans fioriture) des convenances sociales et bourgeoises.
Enfin bref, sur la noblesse et l'accomplissement du genre, ça reste à débattre. Et au sujet du ciné porno, je te conseille, si tu croise ça dans le rayon érotique d'un emmaus ou d'une bouquinerie miteuse, ce petit ouvrage vraiment indispensable : http://muller-fokker.blogspot.com/2008/11/retroscope-dune-poque-rvolue.html
ROBO32.EXE > Je suis dans l'ensemble assez d'accord avec toi et mon propos était un peu simpliste. Je veux bien croire que l'érotisme et la pornographie ont déjà été traités de manière intelligente au cinéma mais je constate qu'il n'y a pas (encore) eu de réalisateurs qui fassent l'unanimité sur ce point. Je ne connais pas de films qui mettent tout le monde d'accord (critiques, public et ... moi-même) - contrairement aux cinéastes que je citais.
Et sinon oui : j'avais lu cette très bonne critique de ce livre sur ton blog et depuis je suis même parti en quête de ce bouquin qui m'a l'air vraiment fameux. Je ne l'ai pas encore trouvé dans les librairies de cinéma que je fréquente habituellement mais je ne désespère pas (à moins que tu aies un bon bouquiniste à me suggérer ?)
Hello, chouette petit blog !.. Pour ce qui est dans l'érotisme en musique, connais-tu l'album de Lovage, "Music to make love to your old lady by" ?
Gordie : Merci de ton commentaire et oui, je connais et j'adore cet album de Lovage.
J'aurais pu en parler pendant la semaine du sexe - d'autant plus que c'est un album très cinéphile. Trois chansons empruntent en effet leur titre à des films d'Hitchcok : Strangers on a Train (ma préférée de l'album), To Catch a Thief et Lifeboat.
J'essaierai de faire un post à ce sujet.
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