Pitch : ainsi que son titre et son affiche le suggèrent, Modern Love est un film chorale qui traite des destinées sentimentales de trentenaires parisiens. Des couples cassent et des rencontres se font. Tout le monde est perdu et chacun cherche sa moitié.
Un enième film de plus dans ce genre me direz-vous ? Certes, certes mais Modern Love est original dans sa construction scénaristique : parmi les personnages, on trouve en effet Eric (Pierre-François Martin-Laval), qui a écrit le scénario d'un film appelé aussi Modern Love et qui sort sur les écrans au moment où se déroule l'histoire de notre film. Modern Love "le vrai film" contient donc des inserts de Modern Love " le faux film", qui s'avère être une comédie romantique et musicale, cliché à souhait, peuplée de bisounours, où tout va pour le mieux.
Ça peut paraître un peu tordu mais cette mise en abime fonctionne assez bien. Ce procédé illustre évidemment le décalage entre une vie sentimentale idéale, celle du faux film, faite de princes charmants et de filles en belle robe du soir, et la réalité où c'est bien sûr beaucoup plus compliqué. D'ailleurs dans le vrai film, le mec idéal, celui qui envoie des fleurs et laisse des petits mots gentils à sa douce, finit par se faire dégager purement et simplement, à base de "Tu es mon homme parfait mais tu n'es pas mon homme. Je suis désolée.". Jusqu'à un certain âge (30 ans à peu près), les filles n'aiment pas les garçons gentils, c'est bien connu. Bref.
Ce procédé de "film dans le film", qui permet de comparer la théorie à la pratique, n'est pas sans me rappeler d'ailleurs Maudite Aphrodite de Woody Allen : ce film était entrecoupé d'inserts de dieux grecs masqués qui donnaient, au beau milieu d'un théâtre grec, des leçons de vie aux protagonistes de la vraie histoire. Modern Love, en confrontant de la même manière l'idéal et la réalité, m'apparaît en fin de compte comme un film platonicien.
Je me suis demandé si le titre de ce film n'était pas un hommage à la géniallissime chanson éponyme de Bloc Party. J'ai un peu attendu pendant tout le film qu'elle arrive mais cela n'a pas été le cas. Voici donc un petit rattrapage (ah cette montée à 1'30 ... fantastique !)
Bloc Party - Modern Love
Je ne connaissais aucun des acteurs masculins. Il paraît que Stéphane Rousseau est un comique assez connu. J'ai plutôt apprécié Pierre-François Martin-Laval dans un rôle (certes assez classique) d'écrivain un peu looser. Les actrices sont toutes assez craquantes, chacune dans leur genre. Depuis que je l'ai vue dans Le Nouveau Jean-Claude (la fameuse adaptation de la BD des aventures de Jean-Claude Tergal), je suis assez fan de Clotilde Courau, de son sourire. De même, depuis OSS 117, j'ai un faible pour Bérénice Béjo. Quant à Alexandra Lamy (la fille de Un Gars / Une Fille), avec son visage longiligne et ses cheveux longs qu'elle renvoie en arrière d'un souffle, elle n'est pas sans me rappeler l'exquise Sandrine Kiberlain.
Bon, ceci étant dit, ce film est quand même bourré de défauts, entendons-nous bien : c'est assez mal filmé, les scènes convenues pullulent et c'est parfois très lourd. Mais, pour les raisons citées plus haut (plus quelques bons dialogues), Modern Love est un film qui fonctionne pleinement.
Au passage, je retiens également la définition en 6 points de l'homme idéal, exposée et répétée plusieurs fois dans le film. L'homme idéal doit donc :
- Aimer les comédies romantiques
- Aimer l'ail (??)
- Ne pas aimer le foot
- Ne pas aimer jouer à la Playstation
- Être bon danseur
- Ne pas avoir une conduite agressive en voiture qui cache un manque de confiance en sa virilité
J'allais oublier : il y a évidemment Kad Merad dans ce film, dans un petit rôle de kiné. Ouf !
7 commentaires:
Tu n'aimes pas le foot ?
je ne dors pas > bon ok, 5,5 sur 6.
Et la femme idéale, doit-elle également ne pas aimer le foot et avoir également 6/6 ????
De toute manière, je préfère le rugby... alors pour ce que j'en dis...
Qu'est-ce que ça veut dire cette dernière phrase ? "Ne vous inquiétez pas, j'aime bien Modern Love mais j'ai pas perdu mon esprit critique pour autant, la preuve j'aime pas Kad Merad". Il a bon dos l'ami Merad ! Hein biloute ?
* Zont oublié de dire que l'homme idéal doit être beau avant toute chose :-). Mais pas "beau", bôôôôôôôôôôoooooooooooooooooooo
Puis sinon...
"Jusqu'à un certain âge (30 ans à peu près), les filles n'aiment pas les garçons gentils, c'est bien connu".
Nan, mais où est-ce que t'es allé pêcher des trucs comme ça :-)? Un peu plus et j'écrivais LOL (gloups).
SOPH > C'est plus compliqué pour la fille idéale. Je crois qu'il y a environ 734 critères.
Corentin biloute > Non, non, tu interprètes mal. Je faisais un constat premier degré. J'étais tout simplement un peu inquiet de ne pas trouver ce cher Kad. De nos jours, une comédie populaire sans Kad, c'est un peu comme le Père Noël sans sa hotte et ses boules. Mais je l'aime bien Kad, il est réglo.
N. > Ah mais Modern Love est ce genre de film où la question de la beauté ne se pose pas car, de base, tous les protagonistes sont beaux, bien habillés et bien portants. C'est pratique, ça permet à ces films de s'intéresser directement à la beauté intérieure des gens.
Quant à "Jusqu'à un certain âge (30 ans à peu près), les filles n'aiment pas les garçons gentils, c'est bien connu", ce n'est que mon interprétation des propos du film. Mon opinion à moi est beaucoup moins nuancée :-)
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