Olivier Doran, 2007
Pitch : 7 copains d'enfance partent en randonnée pour le weekend. Parmi eux, un prisonnier en permission, sur lequel la police veut finalement remettre la main. Lui ne veut pas se rendre et entraîne ses 6 copains dans une randonnée-poursuite au coeur des Alpes. Les engueulades fusent, les souvenirs d'enfance remontent et les péripéties s'accumulent. Un pur weekend donc.
Je crois que je développe une Kad Merad-addiction, à mon insu. C'est son cinquième film (en tant qu'acteur) que je vois en moins d'un mois (après Bienvenue chez les Ch'tis, 3 Amis, Je vais bien ne t'en fais pas et Les Choristes ... waouh elle fait peur cette liste quand on met ces films bout à bout) et je n'ai pas pour autant eu l'impression d'agir volontairement. Quelle est donc la force occulte qui me pousse vers cet acteur ? Je n'en sais rien. Bref bref.
Pur Week-end, c'est un pur navet. Bon je sais c'est facile mais c'est aussi sacrément vrai. Depuis que j'ai commencé à écrire ce blog, je n'ai jamais été autant affligé. Je cherche les mots pour parler de cet exécrable film sans pour autant tomber dans l'outrance, qui pourrait desservir mon propos voire créer une certaine curiosité chez mon lecteur - cette curiosité de la nullité qui finit par apporter une certaine respectabilité underground à des cinéastes comme Ed Wood ou Jean Rollin.
Non, Pur Week-end est un film normal, pas de série B ou Z. Ce qui agace en premier, c'est de constater que le film se cherche continuellement un genre : ça commence comme de la comédie romantique familiale, ça bascule brutalement dans le film policier puis ça redevient une comédie pure et à nouveau ça redevient un polar à la française etc etc. Pourquoi pas après tout, rien n'oblige un film à rentrer dans le strict cadre d'un genre. Le problème avec Pur Weekend, c'est qu'au bout d'un certain temps, on a le pire des 2 mondes : une comédie pas drôle et un mauvais polar. Les Randonneurs meets Anthony Zimmer. On se moque très vite de la trame policière qui, exposée de manière confuse, semble en fait sorti du Club des Cinq plutôt que de Usual Suspects. On galère autant à trouver une force comique à ce film. Je suppose que l'humour se voulait grinçant, un peu à la Bacri/Jaoui mais c'est là aussi complètement raté : les dialogues sont écrits à la truelle, les personnages grossiers et réduits à un stéréotype.
Un film déjà oublié
Je crois que je vais arrêter pour un certain temps ce genre de films, à savoir les comédies dramatiques/romantiques françaises de ces dernières années, non vues au cinéma car je sentais bien que ce n'était pas des chefs-d'oeuvre mais que je revois en ce moment en VoD, par faiblesse intellectuelle. Est-ce cela que l'on appelle les "films du milieu" i.e. ni des films d'auteur intimistes ni des blockbusters à la Astérix ? J'ai lu récemment que les professionnels de la profession s'inquiétaient de la disparition des films du milieu. Si Pur Week-end est l'exemple typique du film moyen, eh bien .... bon débarras !
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